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Titre: Hydraulique urbaine, hydraulique oasienne : archéologie d'une ville médiévale des marges sahariennes du Maroc. Hydrohistoire de Sid̲j̲ilmāsa et de la plaine du Tāfīlālt
Auteur(s): Thomas SOUBIRA
Date de publication: 2018
Référence bibliographique: Université Fédérale Toulouse Midi -Pyrénées, p. 1-478
Résumé: La gestion de l’eau est un aspect central de la pérennité séculaire des oasis sahariennes et de leurs dynamiques économiques. En cette matière, il est important de faire la part entre les systèmes traditionnels et les systèmes « modernes » qui ont très largement bouleversé l’écosystème oasien. L’oasis du Tāfīlālt (Maroc), siège de l’émirat de Sid̲j̲ ilmāsa et « port » du commerce caravanier entre le VIIIe et le XVe siècle, berceau de la dynastie alaouite du Maroc au XVIIe siècle, constitue un excellent observatoire de l’adaptation humaine en milieu aride. Afin de disposer de toutes les données nécessaires à notre réflexion sur l’hydraulique de Sid̲j̲ ilmāsa, nous avons constitué un large corpus documentaire, issu du dépouillement de la littérature scientifique autour de la thématique générale de l’eau, focalisé principalement sur les études archéologiques, à travers un éventail de sites prospectés ou fouillés depuis le début du XXe siècle en Afrique du Nord, en péninsule Ibérique, au Proche-Orient et en péninsule Arabique. Il s’agit à la fois de constater le type de vestiges découverts, principalement en contexte urbain, ainsi que la façon dont leurs descriptions ont été réalisées et s’intègrent dans l’étude générale du site concerné. Sont abordées ensuite les techniques hydrauliques de mobilisation des eaux superficielles, de la maîtrise des crues grâce aux barrages de dérivation à la mise en place de territoires irrigués, puis des procédés d’exploitation des eaux à la fois superficielles et souterraines par puisage et par le moyen de galeries drainantes. Après une contextualisation du site archéologique de Sid̲j̲ ilmāsa dans son environnement oasien, à savoir la plaine du Tāfīlālt, nous nous intéressons à la documentation écrite relative à la ville, depuis les chroniques médiévales (IXe-XVe siècles) jusqu’aux sources modernes et contemporaines (XVIe-XXe siècles) produites par des voyageurs et militaires européens ayant parcouru l’oasis. Nous dressons à partir de là un état des vestiges hydrauliques découverts depuis 2012 par la mission franco-marocaine sur le site médiéval de Sid̲j̲ ilmāsa. Observables sur l’ensemble des zones de fouilles, ces structures peuvent être associées au captage, à l’adduction ou au stockage de l’eau, ainsi qu’à l’évacuation des eaux usées. Elles témoignent, par leur qualité, de l’investissement manifesté en milieu urbain pour la gestion d’une eau si précieuse en zone aride. L’analyse et la description de ces structures, à la fois d’un point de vue technique et technologique, puis de leur insertion dans un contexte stratigraphique général, permet, en mobilisant également les données du corpus, de proposer des hypothèses fonctionnelles et une évolution des pratiques hydrauliques dans la Sid̲j̲ ilmāsa médiévale. La partie finale de la thèse discute du fonctionnement d’une ville médiévale dans une oasis, de l’articulation entre une hydraulique urbaine et une hydraulique agraire, à travers les modes d’approvisionnement en eau et la transition entre les pratiques hydrauliques traditionnelles et la modernisation. Nous traitons notamment de la représentation symbolique de l’eau à Sid̲j̲ ilmāsa, véhiculée depuis le Moyen Âge, et des changements dans les modes d’approvisionnement des populations locales au cours du temps, en nous basant sur les considérations archéologiques présentées durant tout ce travail de recherche et sur nos observations actuelles, afin de proposer un essai d’hydrohistoire du Tāfīlālt.
Water management is a central aspect of the secular sustainability of Saharan oases and their economic dynamics. In this matter, it is important to distinguish between traditional systems and "modern" systems that have widely changed the oasian ecosystem. The oasis of Tāfīlālt (Morocco), seat of the emirate of Sid̲j̲ ilmāsa and "port" of the caravan trade between the eighth and fifteenth century, cradle of the Alaouite dynasty of Morocco in the seventeenth century, is an excellent observatory of human adaptation in an arid environment. In order to have all the necessary data for our reflection on the hydraulics of Sid̲j̲ ilmāsa, we have constituted a large corpus of documents, resulting from the analysis of the scientific literature around the general theme of water, focused mainly on archaeological studies, through a range of sites prospected or excavated since the beginning of the twentieth century in North Africa, Iberian Peninsula, Middle East and Arabian Peninsula. It is a question of both observing the type of remains discovered, mainly in urban context, as well as the way in which their descriptions have been realized and integrated into the general study of the concerned site. Subsequently, hydraulic techniques for the mobilization of surface water, from flood control through diversion dams to the setting up of irrigated areas are then discussed, followed by methods of exploiting both surface and groundwater by drawing and through drain galleries. Following a contextualization of the archaeological site of Sid̲j̲ ilmāsa in its oasis environment, the plain of Tāfīlālt, we are interested in written documentation relating to the city, from medieval chronicles (9th-15th centuries) to modern and contemporary sources (16th century -20th century) produced by European travelers and soldiers who have traveled the oasis. From here, we establish a report of the hydraulic remains discovered since 2012 by the french-moroccan mission on the medieval site of Sid̲j̲ ilmāsa. Observable over all the excavation areas, these structures can be associated with the capture, supply or storage of water, as well as the disposal of wastewater. They testify, by their quality, the investment demonstrated in urban areas for the management of such precious water in arid zones. The analysis and description of these remains, both from a technical and technological point of view, then their insertion in a general stratigraphic context, allow us, by also mobilizing the data of the corpus, to propose functional hypotheses and an evolution of hydraulic practices in medieval Sid̲j̲ ilmāsa.The final part of the thesis discusses the functioning of a medieval town in an oasis, the articulation between urban hydraulics and agrarian hydraulics, through the modes of water supply and the transition between traditional hydraulic practices and the modernization. We deal in particular with the symbolic representation of water in Sid̲j̲ ilmāsa conveyed since the Middle Age and changes in the way of supply of local populations over time, based on the archaeological considerations presented during all this research work and on our current observations, in order to provide an essay of hydrohistory in Tāfīlālt.
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