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Título : Aspects épidémiologiques et cliniques de la leishmaniose cutanée : Expérience du service de dermatologie du Chu Ibn Rochd de Casablanca
Autor : Benkiran, Loubna
Université Hassan II, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Casablanca
Fecha de publicación : 2004
Editorial : Université Hassan II, Faculté de Médecine et de Pharmacie, Casablanca en
Resumen : La leishmaniose cutanée est connue au Maroc depuis la fin du XIXème siècle. Des poussées épidémiques de leishmaniose cutanée à leishmania Major se sont déclarées dans les provinces du sud entre 1989 et 1991, tandis que des foyers hypoendémiques de leishmaniose cutanée à Leishmania tropica sévissaient au Maroc central. En 1995, un foyer épidémique périurbain de leishmaniose cutanée à Leishmania tropica s'est déclaré dans une province du Nord jusque là connue comme foyer de leishmaniose viscérale, tandis que les foyers de leishmaniose cutanée à Leishmania major se sont réactivés principalement au sud du pays. Le but de ce travail est de dresser le profil épidémiologique et clinique de cette leishmaniose lors des dix dernières années. Tous les cas de leishmaniose cutanée recrutés au servie de Dermatologie de Casablanca entre janvier 1995 et avril 2004 ont fait l'objet d'une analyse, précisant l'âge, le sexe, l'origine de la maladie, l'aspect clinique des lésions, leur date d'apparition, leur durée d'évolution, leur confirmation biologique et/ou histologique, leur traitement et leur évolution. Au total 93 dossiers ont été analysés. Une prédominance féminine a été notée (61,4%) avec un âge moyen de 25,38 ans. L'origine de la maladie était le sud du Maroc dans 35 cas, le centre-Sud du Maroc dans 30 cas, le Nord dans 26 cas et l'Est dans 2 cas, avec un maximum de cas entre 2000 et 2003. La durée moyenne d'évolution des lésions était de 9,23 mois. Les lésions siégeaient au niveau de la face dans 63,4% des cas et étaient uniques dans 64,5% des cas. Des lésions papulonodulaires prédominaient dans 48 cas. L'examen parasitologique direct réalisé dans 85 cas était positif dans 33 cas. La culture sur le milieu NNN était positive dans 7 cas parmi 33 (38,8%). Le Glucantime intralésionnel était le traitement de choix avec une bonne évolution dans la majorité des cas. Des lésions cicatricielles atrophiques ou hyperpigmentées étaient notées dans 25 cas. Depuis 1995, la leishmaniose cutanée à Leishmania tropica a connu une réactivation au niveau des anciens foyers, avec apparition de nouveaux foyers au nord du Maroc (province de Taza et Zouagha My y acoub) et au centre (Chichaoua). En 2003 une réactivation des foyers de leishmaniose cutanée à Leishmania major est constatée, surtout dans la province d'Ouarzazate. Au Maroc, il existe une nouvelle répartition géographique des leishmanioses cutanées avec un polymorphisme clinique important ne permettant plus de rattacher les formes humides à Leishmania major et les formes sèches à Leishmania tropica. Cette nouvelle répartition avec le contexte épidémique actuel doivent être connue pour pouvoir soulever le diagnostic à un stade précoce et proposer un traitement adéquat avant l'évolution vers des lésions cicatricielles. en
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