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| Título : | Conception participative d’un projet collectif de reconversion à l’irrigation localisée dans la palmeraie traditionnelle du Tafilalet |
| Autor : | Elalaoui, I
Amlali, H
Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II, Rabat |
| Fecha de publicación : | 2011 |
| Editorial : | Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II, Rabat |
| Resumen : | Les oasis de Tafilalet représentent 30% du patrimoine oasien marocain. Ces oasis constituent des îlots de verdures cultivées intensivement faisant intervenir la ressource eau, facteur de production primordiale et enjeu majeur dans un milieu saharien aride.En outre, le contexte actuel des oasis change : les ressources hydriques diminuent, leur qualité se détériore et l’espace oasien subit une pression démographique et une urbanisation toujours très fortes.De ce fait, l’économie de l’eau d’irrigation à travers des systèmes économes devient une option intéressante pour la sauvegarde des oasis et leur développement agricole et rural. La plupart des expériences de l’irrigation localisée au Tafilalet sont localisées dans les extensions alors que la généralisation de ce système dans les palmeraies traditionnelles est entravée par l’émiettement des propriétés et des droits d’eau et par l’irrégularité des débits.La présente thématique consiste à tester la faisabilité de la reconversion collective à l’irrigation localisée dans la palmeraie traditionnelle des deux oasis Aoufous et Jorf dans le Tafilalet, à travers l’élaboration d’une conception adaptée au contexte oasien (droits d’eau, fluctuation des débits, micropropriétés et leur éparpillement, évaporation, salinité), aux aspirations des agriculteurs, aux spécificités des oasis (diversité des ressources en eau) et aux principes de l’irrigation localisée. Il s’agit également à proposer une démarche de conception plus générique adaptée à d’autres oasis de Tafilalet.Dans le but d’avoir des modèles de conception dans deux oasis de Tafilalet de spécificités différentes, nous avons choisi Jorf et Aoufous comme sites d’étude : Jorf fait partie des oasis en dépression où l’eau est captée grâce à des galeries drainantes appelées khettaras au Maroc et Aoufous fait partie des oasis de montagne qui sont directement liées au réseau hydrographiques des Oueds. Ces deux catégories d’oasis se distinguent au niveau des ressources en eau mobilisables et leur gestion.Pour atteindre les objectifs de notre thème, nous nous sommes basées en premier lieu sur des lectures et des visites exploratoires du terrain pour mieux comprendre le système oasien et cerner la problématique. En deuxième lieu, nous avons effectué des visites à tous les projets d’irrigation localisée existants à Jorf et Aoufous dans le but d’examiner les expériences de l’irrigation localisée dans les oasis, et de dégager les différentes adaptations et les causes derrière l’échec de certaines expériences pour en tirer les enseignements pour nos études de cas. Ensuite nous avons organisé trois ateliers (deux à Jorf et un à Aoufous) visant dégager les contraintes à la diffusion de l’irrigation localisée, d’avoir les premières réactions des agriculteurs vis-à-vis l’irrigation collective au sein de la palmeraie traditionnelle et de choisir deux sites d’étude aptes à incuber le projet et assurer sa réussite et sa durabilité.Une fois le choix des deux zones d’étude s’est opéré, nous avons effectué des enquêtes auprès d’un échantillon de 41 agriculteurs appartenant aux deux sites choisis pour ressortir les contraintes et les opportunités d’un tel projet dans les deux palmeraies traditionnelles ainsi que les aspirations des agriculteurs sur l’assolement futur et sur la gestion de l’eau. Enfin, une visite guidée aux sites choisis et un ensemble de mesures (mesure de débit et de la conductivité électrique, plan parcellaire) nous ont permis d’établir une base données, que nous avons mobilisé dans l’élaboration du projet technique.En suivant cette démarche, nous avons conclu qu’un projet collectif d’irrigation localisée n’est pas faisable au premier site Douira, à cause du système agricole défaillant (densité élevé et ses conséquences, vieillesse de la plantation) et de la disponibilité de l’eau, alors que l’extension de cette oasis –Damia- se prête mieux à la reconversion individuelle vue la taille importante des exploitations et la disponibilité d’environ deux puits par agriculteur.Au deuxième site à la palmeraie Oulad Ghanem irriguée par la khettara Souihla à Jorf, nos enquêtes ont montré une adhésion des agriculteurs au projet collectif et une motivation pour l’irrigation localisée dans le but de faire des économies de l’eau pour satisfaire les besoins en eau des cultures et étendre la superficie plantée et réduire le tour d’eau.«L’hydraulique traditionnelle assure bien d’autres fonctions que la seule fourniture d’eau ; dans les zones arides, où l’eau est un bien rare et disputé, elle cristallise le fonctionnement complexe de la société», écrivait P. Pascon (1984). En partant de cette citation, nous étions convaincus par l’importance d’élaborer une conception technique qui sera le produit du social, en impliquant les agriculteurs dans le processus de la conception et de la prise de décision pour aboutir à un projet technique négocié.À travers cette conception participative, nous avons pu élaborer plusieurs variantes techniques concernant plusieurs composantes à savoir : la station de fertigation, les sources d’eau utilisées (eaux de la khettara, eaux de crue et eaux de puits), le nombre et l’emplacement des bassins et la conservation des droits d’eau.Ces variantes ont été par la suite présentées dans un atelier de restitution aux agriculteurs de la palmeraie de la khettara Souihla au Jorf pour choisir les variantes optimales.Enfin, nous avons proposé une démarche générique de conception d’un projet collectif d’irrigation localisée dans les oasis. |
| License: | http://andzoa.ma/fr |
| URI : | http://www.iav.ac.ma
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| Aparece en las colecciones: | Fonds Documentaire
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